Les deux premiers candidats de Projet Montréal s’engagent à améliorer la consultation

Luc Rabouin, maire du Plateau-Mont-Royal et président du comité exécutif de la Ville, se décrit comme un «rassembleur».
Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Luc Rabouin, maire du Plateau-Mont-Royal et président du comité exécutif de la Ville, se décrit comme un «rassembleur».

Deux membres influents de l’administration Plante confirment leur candidature à la succession de la mairesse de Montréal, qui tirera sa révérence en novembre prochain. Luc Rabouin, maire du Plateau-Mont-Royal et président du comité exécutif de la Ville, ainsi qu’Ericka Alneus, conseillère responsable de la culture au comité exécutif, sont les premiers candidats de Projet Montréal à avoir recueilli 200 signatures et 7500 $.

M. Rabouin se décrit comme un « rassembleur » qui a développé de bonnes relations avec les milieux des affaires et communautaires depuis son élection à la mairie du Plateau-Mont-Royal, en 2019. Il a aussi travaillé une vingtaine d’années en développement économique et environnemental.

Mme Alneus, de son côté, compte une dizaine d’années d’expérience dans les secteurs philanthropique, communautaire et social. Élue en 2021 conseillère dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, elle a piloté au comité exécutif des dossiers délicats comme la politique de vie nocturne, le soutien aux festivals et la protection du patrimoine.

Ericka Alneus s’engage à élargir la base de Projet Montréal pour en faire « le parti du plus grand nombre ». Elle compte continuer de mettre en œuvre « la vision audacieuse » du parti en matière de mobilité, d’habitation et de transition écologique, mais en mettant l’accent sur la consultation.

« On doit être à l’écoute de la population. On doit peut-être mieux travailler sur la consultation », dit-elle au Devoir.

Elle cite en exemple le réaménagement du carré Augier, dans son arrondissement. Ce vaste espace hors norme, autrefois asphalté, a été complètement transformé. C’était un îlot de chaleur — propice aux inondations, de surcroît. Des collisions survenaient régulièrement. Des arbres ont été plantés. Un parc éponge a été aménagé.

Des places de stationnement ont été sacrifiées, le projet ne faisait pas l’unanimité, mais « on a pris le temps d’expliquer notre projet aux gens », explique Ericka Alneus. Les résidents ont adhéré à l’initiative de la Ville, qui a évolué au fil des consultations.

L’élue municipale, née dans les Cantons-de-l’Est de parents d’origine haïtienne, compte faire découvrir Projet Montréal « aux gens qui ne nous connaissent pas », entre autres dans les arrondissements hors des quartiers centraux.

« Améliorer le dialogue »

Luc Rabouin s’engage lui aussi à « améliorer le dialogue », notamment avec les commerçants, qui critiquent ce qu’ils considèrent comme un manque de communication de l’administration Plante dans certains dossiers. Le président du comité exécutif reconnaît qu’il y a eu « des difficultés » avec la Société de développement commercial du centre-ville au sujet de la piétonnisation permanente de deux places, projetée le long de la rue Sainte-Catherine Ouest.

« C’est vrai qu’il y a eu un différend. Ça se travaille, on va maintenir le dialogue et on va trouver une solution », dit Luc Rabouin.

Les commerçants « sont ouverts à explorer de la piétonnisation à plus long terme, mais ce qu’ils veulent, c’est d’y aller plus progressivement, pour qu’on soit capables de faire la démonstration par la preuve que ça marche. En général, c’est comme ça qu’on travaille. Les autres projets de piétonnisation, on les a faits comme ça. Je pense qu’on n’est vraiment pas loin d’avoir un terrain d’entente », précise-t-il.

Luc Rabouin s’engage aussi à développer le réseau de voies réservées aux autobus, notamment vers l’est de l’île — « en attendant le tramway ».

« On doit continuer à déployer le Réseau express vélo. Mais dans le prochain mandat, je veux qu’on mette autant d’énergie sur les autobus qu’on a mis sur le vélo. Les bus, c’est aussi une façon de déplacer les personnes. Notre objectif, c’est de déplacer le plus de personnes possible de manière efficace », dit-il.

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