Le colonialisme de prédation continue

Avec l’expansion du colonialisme européen de prédation, ce sont les « colonies » qui ont écopé et servi de source d’enrichissement à une société qui devait développer le capitalisme dont le pillage était la marque de commerce. Le professeur Hénin parle de national-capitalisme autoritaire, alors que les grands oligarques se fondent avec le pouvoir politique, comme c’est maintenant le cas avec le gouvernement Trump-Musk. C’est un clin d’œil au nazisme, qui vient du nom du parti nazi, le parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), sauf qu’on remplace le soi-disant socialisme par le capitalisme, mais le résultat risque d’être le même, un régime autoritaire qui bénéficie aux milliardaires.

D’ailleurs, plusieurs de ces milliardaires allemands se sont réfugiés aux États-Unis après la guerre, surtout ceux qui se retrouvaient en zone soviétique, et ils ont continué leur œuvre de prédation dans leur nouveau pays. Ce qui se passe aujourd’hui pourrait sortir directement de leur idéologie de développement sans contraintes, d’économie de guerre, une prédation débridée.

L’auteure écrit avec justesse que cette société de provocation (et j’ajouterais de prédation) « nous désoriente, favorise la quête de boucs émissaires pour canaliser notre colère et alimente les passions tristes, comme l’angoisse et l’abattement ». Les ingrédients sont là : les boucs émissaires que sont les « wokes » et les immigrants, sujets favoris de nos gouvernants ici même, au Canada et au Québec. Puis, nombre d’entre nous souffrent d’angoisse et d’abattement face à ce qui est en train de se passer à quelques kilomètres au sud de nous, avec les menaces du Grand Orange et l’incertitude qui en découle.

Maintenant, nous en sommes rendus à ne plus pouvoir nous fier à quiconque quant à l’avenir des démocraties, voire de la planète, tellement ce nouvel ordre mondial est terrifiant.

Commentaire sélectionné parmi les réponses au texte « Trump et Musk au stade suprême de la société de provocation » sur le site Web du Devoir

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