«Cinq chansons au piano droit», Ingrid St-Pierre

Ils sont arrivés à Montréal ensemble au printemps 2011, le piano droit et elle, du Café Morgane de Trois-Rivières où, quatre ans de samedis durant, tout fut bon à interpréter, de Desjardins à Green Day. Pour défendre ses chansons à elle, c’est tout naturellement le piano droit qui la soutint. Ses albums eurent certes l’instrumentation plus variée, et le succès lui donna accès au grand piano des concerts chics, mais Ingrid est une fidèle, et la retrouver aujourd’hui avec son premier complice a quelque chose de réconfortant. Qu’il s’agisse de chansons encore récentes (Dans tes bras, Le paquebot, L’Onoclée), de la plus inoubliable du premier album (Ficelles, histoire de mémoire effilochée) ou d’une toute neuve qui boucle une boucle (Petite fin du monde), le piano droit n’a pas bougé d’un iota. Ça résonne de près, ces gammes. On dirait que c’est le piano qui la prend dans ses bras, que ce sont les notes qui se souviennent. « Ça y est c’est ça la vie qui passe ? » demande Ingrid dans sa chanson de fin du monde à l’horizon. Ou à cet enfant qui vieillit trop vite. Peut-être au piano droit, l’interlocuteur par excellence.

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Cinq chansons au piano droit

★★★★

Ingrid St-Pierre, Simone Records

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