«La beauté du roman», Isabelle Daunais

Qu’est-ce qu’un « beau » roman ? Et peut-on expliquer et transmettre ce qui est pour nous la beauté d’un roman ? Même si « la beauté n’est jamais objective » et que le pari de l’expliquer est perdu d’avance, c’est ce que se propose de faire Isabelle Daunais, professeure de littérature française à l’Université McGill, dans la foulée de certains de ses livres précédents, comme Le roman sans aventure et La vie au long cours. Et ce, qu’il s’agisse des personnages, de la « durée souterraine » d’un roman, voire de la beauté du rien, comme chez Flaubert, auteur de « romans dont la fin n’offre aucun savoir, aucune certitude, aucune prise », ou de la beauté singulière d’un roman unique comme le Dominique de Fromentin. Revisitant dans La beauté du roman les œuvres de Tolstoï, de Cervantes, de Proust, de Bolaño ou de Marie-Claire Blais, faisant des liens et cherchant à élucider ce mystère, l’essayiste nous invite à la lecture ou, mieux encore, à la relecture pour découvrir à notre tour, parfois en nous-mêmes, ce qui fait toute la beauté d’un roman.

La beauté du roman

★★★ 1/2

Isabelle Daunais, Boréal, Montréal, 2024, 168 pages

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