L’avenir du Manoir Duchesnay
Le Manoir Duchesnay est intéressant pour les gens qui y ont vécu et pour le lieu où il se situe. On ne peut pas laisser un joyau de notre histoire à la spéculation. Trop de personnalités y ont vécu pour qu’on les laisse mourir dans notre mémoire. Parmi ceux qui l’ont habité, l’architecte du parlement de Québec, Eugène-Étienne Taché, celui qui a inscrit la nouvelle devise de la province de Québec au Panthéon du Parlement : « Je me souviens. »
Eugène-Étienne Taché était le fils du premier ministre de la province de Québec et le grand-père d’Anne Hébert, romancière et écrivaine, et cousin de Saint-Denys Garneau, également romancier et poète.
Quatre personnes sous le même toit à des époques différentes, de quoi alimenter l’intérêt de notre histoire.
La mémoire d’un peuple en vente libre !
Ne donnons pas raison à Lord Durham, qui a écrit : « Ils sont un peuple sans histoire et sans littérature. »
Ce manoir devrait être racheté par les deux ministères de la Culture et des Sports, mais aussi par le gouvernement fédéral comme lieu de mémoire de notre histoire.
Le terrain, avec une forêt mature à proximité de l’auberge de la SEPAQ, est bien adapté à une utilisation extérieure.
De plus, on y trouve une érablière qui pourrait devenir une mine d’or pour la SEPAQ en développant son sirop et les dérivés de sa marque de l’auberge Duchesnay.
Il pourrait y faire du palais des sucres pour succéder à son palais de glace, une activité familiale et touristique de plein air ayant une tradition culturelle québécoise. Les affaires culturelles, par le biais du Musée national, pourraient investir dans un lieu de mémoire pour les artistes en présentant des activités concernant l’histoire de sa région, mais aussi de ceux qui y ont vécu.
Le gouvernement fédéral devrait y participer à la mémoire d’Étienne-Paschal Taché, premier ministre de la province du Canada et père de la Confédération.
Le patrimoine, ce n’est pas qu’un nom de rue ! Il faut des racines.
(Je me souviens… de rien.) « C’est un peuple sans histoire et sans littérature. »