Des produits locaux pour célébrer la cuisine de l’Asie

Virginie Landry, cariboumag.com
Collaboration spéciale
« On a fait venir du Japon une machine pour faire nos propres nouilles à ramen », explique Hugo Lacasse, coproriétaire d’Umami Épicerie.
Photo: Photo fournie par l’entreprise « On a fait venir du Japon une machine pour faire nos propres nouilles à ramen », explique Hugo Lacasse, coproriétaire d’Umami Épicerie.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

« Locavoriser » ses plats asiatiques préférés, c’est tout à fait possible. Des producteurs locaux inspirés par les saveurs et savoir-faire d’ailleurs ont développé des produits au bon goût umami qui s’utilisent bien dans une panoplie de recettes. En voici trois à découvrir.

Les nouilles ramen d’Umami Épicerie

Dans le vaste catalogue de produits d’Umami Épicerie, ce resto-boutique ayant pignon sur l’avenue du Mont-Royal, à Montréal, on trouve de sublimes nouilles faites maison qui font leur réputation. Les propriétaires, Hugo Lacasse et Cédric Charron, de fervents amoureux de la culture culinaire japonaise, les préparent avec minutie.

« On a fait venir du Japon une machine pour faire nos propres nouilles à ramen. On fait notre pâte maison (avec de la farine de blé biologique non blanchie de La Milanaise, de l’eau, du sel et du kansui, l’agent alcalin qui donne du goût et de la texture aux nouilles) et on développe même des variantes, comme des ramens au piment ou au sésame », explique Hugo Lacasse.

Photo: Photo fournie par l'entreprise Les nouilles ramen d'Umami Épicerie

Il révèle que ce qui fait la particularité des nouilles à ramen, c’est réellement le pressage de la pâte. « Ça prend une machine qui a une pression assez forte pour compresser la pâte à plusieurs reprises, conférant aux nouilles leur texture chewy, ou rebondissante. »

Ces pâtes fraîches sont super rapides à cuire, « une minute dans l’eau bouillante », et s’utilisent à de nombreuses sauces : dans un bouillon à ramen, dans un sauté asiatique ou même en salade froide avec des légumes de saison en julienne.

Umami Épicerie offre aussi des nouilles de type udon et proposera bientôt des sobas.

La sauce à l’ail noir de La terre du 9

« Les gens sont totalement confondus par notre sauce à l’ail noir », admet Amélie Lessard, de La terre du 9, une petite entreprise familiale basée en Beauce spécialisée dans les condiments d’ail noir. Lancée en mars 2024, cette concoction — faite d’eau, d’ail noir, de sirop d’érable, de sel de mer et de vinaigre de riz — est le résultat de nombreux essais et erreurs pour trouver le bon dosage sucré-salé.

Le résultat est une sauce au goût umami semblable à la sauce soya. « Si on a l’impression que c’est aussi salé, c’est parce que l’ail noir agit comme un rehausseur de saveurs. Cependant, au niveau du sel, c’est l’équivalent d’une sauce soya légère », confie Amélie Lessard.

Photo: La vie dans mon assiette La sauce à l’ail noir de La Terre du 9

Cette délicieuse solution à la sauce soya plaira aux consommateurs ayant une intolérance au soya et au gluten, ingrédients qu’on retrouve dans la sauce du commerce. Toutefois, puisque c’est un produit haut de gamme, Amélie Lessard conseille de l’utiliser le plus possible en fin de cuisson afin d’en conserver toutes les saveurs. « On peut y tremper des sushis et des dumplings, en ajouter une larme dans un bol de ramen ou même l’utiliser dans les marinades », suggère-t-elle.

Le tamari de la Fermenterie du Père Canuel

Pierre-Olivier Canuel est un réel « trippeux de fermentation ». C’est en expérimentant avec son tempeh déclassé (« pas beau esthétiquement, mais encore très bon », précise-t-il) qu’il a développé sa sauce tamari on ne peut plus locale.

« Chez les adeptes de fermentation, l’idée de reprendre des procédés venus d’ailleurs, comme celui pour faire la sauce tamari, par exemple, mais de l’adapter avec les ingrédients que tu as sous la main, a beaucoup de sens », explique avec fougue le fondateur de la petite entreprise de transformation basée à Saint-Valérien-de-Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent.

Photo: Photo fournie par l'entreprise Le tamari de la Fermenterie du Père Canuel

Avec les excellents pois jaunes de la ferme Geonel, de Saint-Joseph-de-Lepage, il a décidé de faire du tempeh. Et c’est avec ce tempeh qu’il remplace le koji, un ferment utilisé pour faire de la sauce soya, question de garder sa recette 100 % locale et surtout zéro gaspi.

Son tamari de pois jaunes fumé s’utilise comme une sauce tamari ordinaire ou même comme la sauce soya. « Ma sauce va apporter beaucoup de profondeur à un plat. Elle a un petit goût qui ressemble à du jus de cuisson de rôti de bœuf », déclare Pierre-Olivier Canuel. Parfaite comme trempette à sashimi, elle s’intègre bien à un bouillon ou à une sauce.

D’autres options

Nigari, d’Alcyon : un ensemble pour la fabrication de tofu.
Nori d’Atlantique, d’Un océan de saveurs : cette algue, utilisée pour faire les sushis, s’ajoute aussi dans un bol de ramen.
Kimchi, de Tapp : un condiment de légumes crus et fermentés d’origine coréenne pour garnir salades, sandwichs et sautés.
Nuoc mam, de KLKT : une sauce poisson faite de capelans locaux.•Miso au riz de la Gaspésie, d’Aliments Massawippi : une pâte umami qui rehausse les saveurs d’un bouillon.
Shoyu usukuchi, de Symbiose AlimenTerre : une sauce de finition de cuisson faite de pois et de caméline.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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