Accès aux infrastructures scolaires pour le loisir communautaire

Nous tenons à exprimer notre profonde préoccupation quant à l’annonce du ministère de l’Éducation concernant l’accès aux installations sportives des écoles, une annonce qui compromet la santé physique et mentale de notre population, ainsi que l’inclusion et la cohésion sociale que nos centres communautaires de loisir s’efforcent de renforcer quotidiennement.

Après l’école ou le travail, pendant les vacances ou les jours fériés, des centaines d’écoles, en collaboration avec leurs centres communautaires de loisir, restent animées. Petits et grands peuvent profiter de ces milieux de vie pour leurs activités de loisir : danse, pickleball, théâtre, camp de jour…

« L’évidence est de souligner que si cette annonce devient réalité, il nous sera presque impossible d’offrir des activités aux jeunes et aux adultes. » — Témoignage d’un membre de la FQCCL

L’accès à ces installations, et ce, sans frais, permet aux centres communautaires de loisir de pallier le manque d’accès à des locaux pour l’offre de loisirs et d’offrir des activités de proximité pour l’ensemble de la population, et ce, accessible financièrement. Augmenter le coût d’inscription aux activités pour compenser n’est pas envisageable. Cela ne ferait qu’exacerber les inégalités sociales. De plus en plus de foyers au Québec connaissent des difficultés financières et seraient les premiers touchés, les premiers à cesser leur participation.

Ici, on parle d’enfants qui vivent des expériences positives, développent de saines habitudes de vie et tissent des amitiés.

Ici, on parle d’adultes motivés par le lien social qui se crée autour des activités, qui trouvent la force de sortir se dépenser après une longue journée de travail.

Ici, on parle de parents qui comptent sur le camp de jour afin de travailler et pour minimiser la perte des acquis scolaires pendant les vacances.

Ici, on parle des personnes à mobilité réduite qui ont accès à un milieu de proximité inclusif et accessible pour pratiquer leurs activités.

Ici, nous pourrions nommer encore et encore différents groupes.

Les centres communautaires de loisir sont des points d’ancrage dans leurs communautés, essentiels à la vitalité sociale et au bien-être collectif. Ils méritent une attention particulière dans cette réflexion pour garantir que leur rôle continue d’enrichir la vie communautaire dans la province.

Mettre fin à un financement qui soutient un partenariat optimisant l’utilisation d’infrastructures pour répondre aux besoins des citoyens, n’est-ce pas, en y réfléchissant, prendre le risque d’engendrer des coûts supplémentaires ou d’exacerber les inégalités sociales déjà présentes ?

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