5 spectacles d'humour pour réchauffer l'hiver

Après «Stand-up», un spectacle dont le destin a été maintes fois entravé par la pandémie, Arnaud Soly est de retour cet hiver avec un deuxième solo au titre énigmatique: «Bon jus».
Photo: Valérian Mazataud archives Le Devoir Après «Stand-up», un spectacle dont le destin a été maintes fois entravé par la pandémie, Arnaud Soly est de retour cet hiver avec un deuxième solo au titre énigmatique: «Bon jus».

Arnaud Soly

Descendant d’une grande famille de musiciens, Arnaud Soly s’est fait remarquer en 2017 en jouant de la flûte... avec son nez! Pendant le premier confinement, ses désopilantes séances d’impro en direct sur Instagram, célébrées par les uns, conspuées par les autres, ont fait sensation, si bien que leur créateur est reparti en 2021 avec l’Olivier de la Découverte de l’année. Après Stand-up, un spectacle dont le destin a été maintes fois entravé par la pandémie, si bien qu’il n’a jamais connu de première médiatique, Soly est de retour cet hiver avec un deuxième solo au titre énigmatique: Bon jus. Son fidèle complice des trois saisons du Club Soly, Julien Corriveau, est à la script-édition. L’humoriste de 35 ans, père de deux fillettes, abordera sa paternité, cela ne fait pas de doute, mais plus précisément les aventures que lui et sa conjointe ont vécues dans le merveilleux monde de la procréation assistée. Au Théâtre Saint-Denis, le 12 mars, à la Salle Albert-Rousseau, le 24 mars, puis en tournée jusqu’en janvier 2026.

David Beaucage

Depuis sa sortie de l’École nationale de l’humour il y a un peu plus d’une décennie, David Beaucage a beaucoup écrit pour ses collègues, à commencer par Katherine Levac. Les amateurs de hockey le connaissent comme animateur du balado Drette su’l tape, qui en est à près de 215 épisodes. Cet hiver, l’heure est venue pour le comique chantant à l’imaginaire débordant de présenter son premier véritable solo, Super normal. Alliant stand-up et musique, son style n’est pas sans évoquer celui de François Pérusse ou encore celui des Denis Drolet. Si on se fie à ce qu’on a vu et entendu en première partie de Louis-José Houde — truculent coq-à-l’âne où il était notamment question du Hooters, un restaurant au concept pour le moins discutable, et du groupe de discussion auquel contribuent tous les membres du clan Beaucage, un microcosme qui permet à l’humoriste quelques irrésistibles constats d’ordre sociologique –, on va avoir droit à une sacrée rigolade. Au Club Soda, le 26 mars, au Grizzly Fuzz, le 28 mars, puis en tournée jusqu’en octobre.

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Mélanie Couture

Après avoir complété un baccalauréat en sexologie, et avoir contribué à l’éducation sexuelle des femmes en travaillant dans son domaine pendant cinq ans, Mélanie Couture est entrée à l’École nationale de l’humour, d’où elle est sortie diplôme en poche en 2007. Ensuite, histoire de croiser ses deux centres d’intérêt, elle a écrit deux romans cocasses et célébrés : 21 amants. Sans remords ni regrets (Recto-Verso, 2014) et À la conquête du clan (De l’homme, 2017). Dans la websérie Toutoune journée, sur ICI Tou.tv Extra, elle s’attaque aux préjugés grossophobes en compagnie de Mélissa Bédard et de Guylaine Guay. Dans le balado Les Fallopes, qu’elle co-anime avec Erich Preach, elle pourfend joyeusement quelques tabous à propos du sexe. Cet hiver, cinq ans après Pure Couture, l’humoriste renoue avec la scène en dévoilant son deuxième solo, un spectacle qui s’intitule Ça change toute et qui s’annonce «assumé et décomplexé». À la salle Octave-Crémazie, le 1er avril, à l’Olympia, le 9 avril, puis en tournée jusqu’en octobre.

Photo: Émilie Laverdière Martin Perizzolo présentera son spectacle «Le dramatiste» en tournée à l'hiver-printemps 2025.

Martin Perizzolo

Trente ans déjà que Martin Perizzolo roule sa bosse, notamment en prêtant sa plume à Un gars, un fille, en croisant le fer avec Mike Ward dans L’gros show, en faisant des apparitions remarquées dans les publicités des Fromages d’ici et en incarnant le très ambigu Jean-François dans Les beaux malaises. Après Nous (2017) et Vieux garçon (2019), le presque cinquantenaire espère que son troisième spectacle solo, Le dramatiste, lui permettra de se faire un nom et d’établir une fois pour toutes son style unique, un comique qui s’apparente a celui du regretté Pierre Légaré, un stand-up non dénué de tragique, basé sur «les petits drames de la vie et le gros drama de l’existence». Celui que l’ancienne collègue Manon Dumais décrivait fort justement en 2017 comme «un lointain cousin de Monsieur Hulot», «un attendrissant clown lunaire» et «un éternel adolescent attachant», nous promet d’astucieuses variations sur le thème des limites : «celles qu’on s’inflige, celles que nos proches bafouent, celles qu’on n’oserait franchir...» Au Lion d’Or, le 10 avril, au Petit Champlain, le 23 avril, puis en tournée jusqu’en novembre.

Silvi Tourigny

Grâce à son alter ego, Carole, un personnage qui «aide son prochain» en faisant preuve d’une honnêteté… désarmante, Silvi Tourigny a remporté un Olivier, un Gémeaux et le prix coup de cœur du jury au festival web de La Rochelle. Après avoir maintes fois assuré la première partie des spectacles de Cathy Gauthier, sa «chum de fille», la rouquine humoriste s’apprête à parcourir les routes du Québec toute seule comme une grande. Intitulé En feu, son premier solo, qui survient quinze ans après sa sortie de l’École nationale de l’humour, est décrit en ces termes: «une plongée hilarante dans le vécu et les envies d’une femme de 41 ans libérée et assumée». Avec des anecdotes à revendre et un talent de conteuse peu commun, Tourigny compte bien tout dire à propos de ses maisons et de sa moto, de ses rencontres et de ses ruptures, de son enfant et de ses animaux. Notez que pour assurer la première partie du spectacle, on a retenu les services de la fameuse Carole! À l’Olympia, le 15 avril, à la Salle Albert-Rousseau, le 22 avril, puis en tournée jusqu’en février 2026.

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