1200 lits dans les CHSLD privés conventionnés sont à risque de fermer, alerte l’AEPC

L’augmentation des frais de fonctionnement, comme ceux qui sont liés à la nourriture ou aux équipements, fait mal aux propriétaires de ces CHSLD, souligne Annick Lavoie.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir L’augmentation des frais de fonctionnement, comme ceux qui sont liés à la nourriture ou aux équipements, fait mal aux propriétaires de ces CHSLD, souligne Annick Lavoie.

Faute de financement « adéquat », 1200 des 7600 lits qui existent dans les CHSLD privés conventionnés, c’est-à-dire subventionnés par l’État, pourraient fermer, avertit l’Association qui représente les propriétaires de ces établissements.

L’augmentation des frais de fonctionnement, dont ceux qui sont liés à la nourriture et aux équipements, fait mal aux propriétaires des centres de soins de longue durée, souligne Annick Lavoie, directrice générale de l’Association des établissements privés conventionnés (AEPC).

À l’approche du dépôt du budget 2025-2026 du Québec, le regroupement demande donc au gouvernement de le financer adéquatement afin qu’il soit « en mesure d’offrir un milieu de vie de qualité aux aînés qui sont vulnérables ». « Nous voulons être capables d’acheter des légumes et des fruits frais plutôt qu’en conserve », illustre-t-elle. Le fait d’avoir une bonne alimentation est crucial pour les personnes âgées qui ont une santé fragile, soutient Mme Lavoie.

Quant à la fermeture de 1200 lits, elle aurait des conséquences importantes, affirme-t-elle. « Présentement, il y a des listes d’attente importantes pour les gens qui veulent entrer en hébergement. C’est sûr que si on vient ajouter 1200 personnes à ces listes, ce n’est pas glorieux. »

Jointe par Le Devoir, la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, a dit avoir demandé à son équipe de « rencontrer rapidement l’AEPC pour bien comprendre les enjeux ». Elle ajoute poursuivre le conventionnement des établissements privés dans la province. À l’heure actuelle, 19 des 37 CHSLD privés que Québec s’est engagé à conventionner d’ici fin 2025 sont désormais financés par l’État.

En mai 2022, dans un rapport sur les nombreux décès survenus dans des centres d’hébergement pour aînés au début de la pandémie de COVID-19, la coroner Géhane Kamel avait recommandé le conventionnement de tous les CHSLD privés.

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